Le duel
Ils figurent parmi les vins les plus anciens à avoir obtenu l’appellation contrôlée. D’un côté la fierté du Portugal, de l’autre celle de la Hongrie. À l’Œil de Marco de jouer les juges gourmets pour les apéros de Mamie*.
Le vin de Porto
Son histoire tient du hasard façon Bêtise du Cambrai : au XVIIIe siècle, mécontent que son vin portugais arrive aigre à la Blanche Albion, un négociant anglais y rajouta de l’eau de vie de vin. Le vin de Porto était né, à la fois puissant, sucré et parfumé. En 1756, afin de se débarrasser des mauvais producteurs, il devient AOC. Issu de cépages autochtones, il est produit dans la vallée du Douro et existe à la fois en Rouges (Vintage, Ruby…) et Blancs (afin de contrecarrer le succès du Xeres voisin). Faussement considéré comme un vin d’apéritif (on s’excuse donc pour notre titre racoleur), le Porto, riche en arômes et en alcool, se marie idéalement avec un havane.
Saùde : A Vila Nova de Gaia, vous pourrez aisément visiter les caves où reposent les bouteilles du précieux nectar. Sinon, pour les allergiques à l’alcool, il reste toujours la plage de Miramar !
Le Tokaj de Hongrie
Sa genèse ne date pas d’hier puisque ce sont les Romains qui commencèrent à planter des vignes sur une zone située entre la Hongrie et la Slovaquie, aussi. Mais c’est au XVe siècle que les choses se précisent avec la plantation des vignes du seigneur de Tokaj, le prince Durad Branković. La méthode de vinification du Tokaj, encore utilisée aujourd’hui, est clairement exposée en 1630. Breuvage favori de Louis XIV, de Voltaire ou de Goethe, ce vin liquoreux haut de gamme se produit toujours avec succès dans la région de Hegyalja.
Ugi Legyen* : si le vin vous intéresse bien moins que l’histoire, et particulièrement celle des religions, sachez que la ville de Tokaj possède quatre église : catholique, orthodoxe, uniate et protestante. *Ainsi-soit-il !
Vainqueur : …
23 juin 2016