Noël, période de cadeaux, de bombance, de pardon ou de clémence. A part dans certains pays, où fêter Noël est prohibé, voire menacé de plusieurs années de prison. Bah alors, qui veut mettre le Père Noël au cachot ?
1. La Corée du Nord
Petit tour chez nos amis de Corée du Nord où il ne fait pas très bon attendre le Père Noël. Noël, c’est la religion, l’Occident, le mal, un peu tout, mais surtout de quoi détourner le peuple de son amour pour son leader Kim Jong-un ! Un groupe chrétien sud-coréen s’était « amusé » à construire un arbre de 30 mètres de haut près de la frontière entre les deux pays. Un « acte de guerre psychologique » selon le rigide voisin communiste qui a menacé de lui faire son sort à coups d’artillerie. Comment dit-on « trêve des confiseurs » dans la langue du Taekwondo ?
2. Le Tadjikistan
Ce pays méconnu d’Asie Centrale, dirigé par le très moyennement démocratique Emomalii Rahmon, s’est prononcé depuis plusieurs années contre les festivités de Noël, et son avatar russe, vecteur de l’impérialisme post-soviétique. Interdits donc arbres décorés. Interdits cadeaux distribués aux enfants. « Diéd Moroz », le Père Noël à la sauce russe, n’a plus le droit de pointer le bout de son nez sur les chaînes de télévision nationale depuis 2013. Envie tout de même de résister à ces décisions iniques ? Vous risquerez la case prison sans néanmoins avoir à mettre un Monopoly sous le sapin. Pratique.
3. La Somalie
A la base, la chatoyante Somalie est plus connue dans le monde entier pour ses exportations de pirates que pour ses elfes, et autres cerfs. Mais là-bas, attention à bien planquer votre sapin et vos boules. L’interdiction date de 2014 sur ordre d’un charmant ministre du cru qui a inondé les différentes officines policières de Mogadiscio afin d’y proscrire tout ce qui se réfère à la fête. « C’est une question de foi » et la meilleure manière, selon ce cheikh retors en diable, d’éviter les risques d’attentats islamistes. Un beau raisonnement, garant de l’ordre public !
4. Le Sultanat de Brunei
C’est certain que nous ne sommes pas là au paradis des droits de l’homme et des libertés individuelles. Dans cet opulent sultanat asiatique c’est la charia qui fixe les règles sociétales. Papa Noël, donc, à l’instar de n’importe quel bear (l’homosexualité y est également sévèrement punie), n’a pas le droit de pointer sa barbe au sultanat de Brunei. Son « proprio » actuel, le sultan Hassanal Bolkiah a au moins le mérite d’afficher la couleur, même si elle n’est ni de rouge ni de blanc : pour quiconque s’aventurerait à fêter Noël risquerait une amende de 200 000 $ ou cinq ans de prison. Ou bien les deux même en temps. Ça, c’est un beau cadeau.