Le Very Bad Trip

Vous ne skierez plus ici : 4 stations de sports d’hiver asséchées par le réchauffement climatique

15 décembre 2017

C’est l’ouverture de la saison hivernale dans nombre de stations de la planète. Si l’or blanc semble être au rendez-vous dans la plupart, les plus vulnérables au changement climatique ont déjà perdu toute chance d’accueillir familles et sportifs. Voici quatre histoires de stations de sports d’hiver qui font chaud dans le dos.

  1. Chacaltaya, Bolivie

Installée au sommet d’un glacier perché dans les Andes boliviennes, à près de 5 300 mètres d’altitude, la station de Chacaltaya était considérée comme la plus haute de la planète. Mais en un demi-siècle, le changement climatique et la baisse des précipitations ont eu raison de l’endroit, laissant les investisseurs tout comme les skieurs à sec.
Des 36 bons mètres d’épaisseur de glace, il ne reste plus que des glaçons, et elle n’offre plus désormais aux randonneurs qui s’y présentent en Pataugas que l’opportunité de se sustenter dans « le restaurant le plus haut du monde » ! L’oxygène en moins, et la nausée en plus… On se console comme on peut.

  1. Sekia, Japon

Dans les montagnes de la Préfecture d’Oita, à l’est de l’île de Kyushu, dort une station de ski à la destinée amère. Construite dans les années 90 par un excentrique qui y dilapida sa fortune, le village-station de Sekia a dû affronter deux problèmes majeurs : l’absence croissante de neige et l’explosion de la bulle immobilière nippone en 2008.
Le village 3 étoiles est aujourd’hui à l’état d’abandon, ses pistes de ski, son bowling et sa salle de pachinko sont envahis par les hautes herbes. Quant à sa galerie marchande de luxe, elle a de faux airs de château hanté.

  1. Ski Rio, Etats-Unis

Il y a une trentaine d’années, elle se voulait une station de sports d’hiver pleine d’avenir. Mais ça, c’était avant. Ski Rio, au cœur des montagnes de Sangre de Cristo, dans le nord du Nouveau-Mexique, n’a jamais réussi à trouver sa clientèle. Non pas la faute à une erreur de planification économique, mais aux affres du changement climatique.
Située non loin de la très visitée ville d’Amalia, la boudée Ski Rio a fermé ses portes en 2000. Ne reste aujourd’hui que des hôtels et des restaurants leur clef sous la porte, avec meubles et argenteries livrés au silence et à la poussière.

  1. Puigmal, France

Puigmal avait toutes les qualités pour séduire les amateurs de freeride : un domaine skiable parmi les plus hauts des Pyrénées françaises, 320 hectares de superficie, 30 kilomètres de pistes et une quinzaine de remontées mécaniques. Mais en novembre 2013, rideau ! Les communes en charge du domaine croulaient sous les encours bancaires qui avoisinaient les 9 millions d’euros.
Victime du manque de neige endémique, et de l’absence d’un repreneur privé, les habitants de la station n’ont plus que leurs yeux pour pleurer… et des dettes à éponger !

Bon, heureusement, il y aura de la neige à Noël. Et pour les férus de ski, L’Œil de Marco vous dévoile ses bonnes adresses !